Environ 400 familles vivent encore dans le ksar de Goulmima, ce qui est très rare, les ksour sont généralement abandonnés faute de moyens pour les entretenir, ces familles sont les plus pauvres de Goulmima, mais elles sont riches de leur gentillesse et hospitalité.
Omar notre guide nous disait que ce ksar était constitué de familles de divers horizons, au fil des siècles le ksar accueillait tout le monde, peu importait la religion ou l'origine, chacun avait une maison gratuitement. Je suis toujours frappée par la tolérance et l'hospitalité qui existent dans ce pays !
Ils ont maintenant l'électricité, par contre l'eau de la source n'arrive pas dans les maisons construites en pisé car cela les abimerait, on voit les femmes et enfants aller chercher de l'eau à la fontaine dans divers récipients.
Les femmes font la lessive dans un des canaux, les animaux ont une étable à ciel ouvert, mais sont dans les maisons lorsqu'il fait froid et contribuent au chauffage. L'été il fait très frais dans ces ruelles étroites et couvertes.
Au détour d'une ruelle, alors que j'attendais que Amaury et le guide reviennent, une femme m'a abordée et m'a offert un pain tout chaud qu'elle transportait sur sa tête, c'était vraiment un cadeau, elle ne voulait rien en échange, j'ai insisté en lui disant que c'était pour ses enfants, elle voulait aussi que je vienne boire un thé et manger des dattes dans sa maison, j'ai refusé car je ne savais pas quand Amaury allait revenir.
Nous sommes repartis quelques minutes plus tard et après avoir fait 50m, la petite fille est venue me donner un gros sachet de dattes qui se sont avérées délicieuses.
Ces gens sont formidables, toujours prêts à partager le peu qu'ils ont ! Dommage que cette rencontre n'ait pas eu lieu lorsque j'étais avec le guide et Amaury car je pense que cela aurait été un beau moment de partage. Faudrait vraiment que je me décide à apprendre un peu de berbère !
L'oasis est très verte, elle est cultivée, blé, luzerne, fèves, etc. La parcourir en fauteuil est un peu sportif par endroits à cause des chemins étroits et en dévers, mais c'est passé, vivons dangereusement !
Un abri dans la palmeraie pour cet âne
Nous vous recommandons notre guide Omar (Tél +212 653 972 181) qui parle parfaitement français, c'est un féru d'histoire aussi bien celle du Maroc que celle de la France, il est venu nous chercher au camping, le tarif est libre pour cette balade de plus de 2 heures, mon compteur affichait 6 km à l'arrivée.
Pensez à emmener une lampe c'est très sombre et le sol est loin d'être plat.